L'autommne à Hattainville
Sous le ciel calme et gris de ce matin d’automne
J’ai marché vers la mer, dépassant une à une
Les maisons des pêcheurs du hameau d’Hattainville
Le lieu est envoûtant, et pourtant monotone,
Habité de silence dans un désert de dunes.
L’horizon se mélange de la mer et du ciel
Et la terre elle-même prend des tons incertains.
Un paisible troupeau est là, presque immobile,
Trace de vie cachée dans les replis des mielles,
Présence paysanne en plein pays marin.
La mer a oublié les corps qu’elle a rendus
Mais les maisons, là-haut, en gardent souvenir.
Si la joie peut se dire, les peines, elles, sont tues.
Bientôt nous reverrons des jours plus longs, plus chauds,
Et ce sera le temps des enfants et des rires
Au pays d ’Hattainville fêtant le renouveau.
Louis Lelièvre